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Causes et conséquences de la corruption au Maroc

الكاتب : Unknown on الأربعاء، 25 ديسمبر 2013 | الأربعاء, ديسمبر 25, 2013


Le mot corruption s'applique ainsi à des actes malhonnêtes, mais il implique un comportement par lequel un agent public s'enrichit de manière impropre en détournant un pouvoir qui lui a été confié.
Il convient de distinguer deux catégories de corruption : “ la petite corruption ” ou “ la corruption de survie ” qui est pratiquée par les petits fonctionnaires qui sont mal payés et donc obligés de rançonner la population en vue de survivre, et “ la grande corruption ” ou corruption de profit pratiquée par des agents publics de haut niveau qui prennent des décisions sur des contrats très importants.
La corruption existe pratiquement dans tous les pays quel que soit leur niveau de développement économique et social. Aucune administration, aucun régime politique ne peut opposer une résistance totale à la corruption. Celle-ci est un phénomène permanent qui tient à la nature des choses car “ toute société qui fonctionne par la confrontation entre le pouvoir et l'argent génère des faits de corruption ”.
Les causes socio-culturelles
Le milieu social est plutôt favorable à la corruption. Tout d'abord, les membres de la société, pour la plupart analphabètes, sont peu conscients de leurs droits et de leurs obligations, ainsi que de la gratuité des services publics.
Ils considèrent souvent comme normal de se concilier les faveurs des agents du pouvoir par des présents dons et offrandes. Dès lors, un poste de responsabilité dans l'administration constitue pour son détenteur une source d'enrichissement tout à fait légitime. Se faire de l'argent en profitant de son poste et de sa position dans l'administration n'est pas une chose de vraiment condamnable.
La question du pourboire, que l'on appelle très simplement “ le café ”, est une pratique à laquelle se livre toute une frange de la population lorsqu'il s'agit d'avoir u droit ou de bénéficier d'un privilège.
Ensuite, comme dans la plupart des Etats africains, le sens du bien public demeure chez les Marocains très inférieur à celui de l'intérêt familial, du groupe ou du parti.
De plus, s'est développée une conception néo-patrimoniale de l'administration qui s'accommode fort bien du népotisme et de la vénalité et dont on prétend qu'elle est liée à l'environnement culturel du pays. L'agent public se trouve enserré dans un réseau complexe de loyauté, de fidélité et de dévouement qui l'expose à la tentation de tordre ou de contourner les règles et d'exploiter sa position pour des fins personnelles ou familiales.
Par ailleurs, la corruption est aussi à la base d'un comportement schizophrénique qui caractérise plusieurs milieux de notre société où l'auteur et la victime coexistent dans la même personne.
Autrement dit, le dénonciateur de la corruption peut être en même temps l'un de ses supports ou de ses agents actifs ou passifs.
Cette absence de principes peut être attribuée essentiellement à la banalisation du phénomène. En effet, pour beaucoup, la corruption apparaît comme ancienne, en quelque sorte ordinaire et par conséquent, un phénomène qu'on est près à excuser facilement.
Il existe ainsi un abîme, un paradoxe apparent entre l'indignation de plus en plus grandissante contre les profiteurs de la corruption et l'existence même de celle-ci qui continue à être perçue de façon consciente comme inévitable par ceux-là mêmes qui en souffrent ou la condamnent.
Dès lors, il s'est développé un type de sentiment selon lequel la corruption relève de l'ordre social et toute tentative pour l'éliminer ou l‘éradiquer est une utopie voire une diversion isolée et sans lendemain. A cette croyance, s'ajoute par ailleurs, un milieu économique favorable à la corruption.

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الأربعاء، 25 ديسمبر 2013

Causes et conséquences de la corruption au Maroc


Le mot corruption s'applique ainsi à des actes malhonnêtes, mais il implique un comportement par lequel un agent public s'enrichit de manière impropre en détournant un pouvoir qui lui a été confié.
Il convient de distinguer deux catégories de corruption : “ la petite corruption ” ou “ la corruption de survie ” qui est pratiquée par les petits fonctionnaires qui sont mal payés et donc obligés de rançonner la population en vue de survivre, et “ la grande corruption ” ou corruption de profit pratiquée par des agents publics de haut niveau qui prennent des décisions sur des contrats très importants.
La corruption existe pratiquement dans tous les pays quel que soit leur niveau de développement économique et social. Aucune administration, aucun régime politique ne peut opposer une résistance totale à la corruption. Celle-ci est un phénomène permanent qui tient à la nature des choses car “ toute société qui fonctionne par la confrontation entre le pouvoir et l'argent génère des faits de corruption ”.
Les causes socio-culturelles
Le milieu social est plutôt favorable à la corruption. Tout d'abord, les membres de la société, pour la plupart analphabètes, sont peu conscients de leurs droits et de leurs obligations, ainsi que de la gratuité des services publics.
Ils considèrent souvent comme normal de se concilier les faveurs des agents du pouvoir par des présents dons et offrandes. Dès lors, un poste de responsabilité dans l'administration constitue pour son détenteur une source d'enrichissement tout à fait légitime. Se faire de l'argent en profitant de son poste et de sa position dans l'administration n'est pas une chose de vraiment condamnable.
La question du pourboire, que l'on appelle très simplement “ le café ”, est une pratique à laquelle se livre toute une frange de la population lorsqu'il s'agit d'avoir u droit ou de bénéficier d'un privilège.
Ensuite, comme dans la plupart des Etats africains, le sens du bien public demeure chez les Marocains très inférieur à celui de l'intérêt familial, du groupe ou du parti.
De plus, s'est développée une conception néo-patrimoniale de l'administration qui s'accommode fort bien du népotisme et de la vénalité et dont on prétend qu'elle est liée à l'environnement culturel du pays. L'agent public se trouve enserré dans un réseau complexe de loyauté, de fidélité et de dévouement qui l'expose à la tentation de tordre ou de contourner les règles et d'exploiter sa position pour des fins personnelles ou familiales.
Par ailleurs, la corruption est aussi à la base d'un comportement schizophrénique qui caractérise plusieurs milieux de notre société où l'auteur et la victime coexistent dans la même personne.
Autrement dit, le dénonciateur de la corruption peut être en même temps l'un de ses supports ou de ses agents actifs ou passifs.
Cette absence de principes peut être attribuée essentiellement à la banalisation du phénomène. En effet, pour beaucoup, la corruption apparaît comme ancienne, en quelque sorte ordinaire et par conséquent, un phénomène qu'on est près à excuser facilement.
Il existe ainsi un abîme, un paradoxe apparent entre l'indignation de plus en plus grandissante contre les profiteurs de la corruption et l'existence même de celle-ci qui continue à être perçue de façon consciente comme inévitable par ceux-là mêmes qui en souffrent ou la condamnent.
Dès lors, il s'est développé un type de sentiment selon lequel la corruption relève de l'ordre social et toute tentative pour l'éliminer ou l‘éradiquer est une utopie voire une diversion isolée et sans lendemain. A cette croyance, s'ajoute par ailleurs, un milieu économique favorable à la corruption.

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